Maman, Maman jolie
Maman tu es la plus belle du monde
Aucune autre à la ronde n'est plus jolie
Tu as pour moi, avoue que c'est étrange
Le visage d'un ange du paradis

Dans tous mes voyages
J'ai vu des paysages
Mais rien ne vaut l'image
De tes beaux cheveux blancs

Tu es, Maman, la plus belle du monde
Et ma joie est profonde
Lorsqu'à mon bras
Maman, tu mets ton bras

Maman tu es la plus belle du monde
Car tant d'amour inonde tes jolis yeux
Pour toi, c'est vrai, je suis malgré mon âge
Le petit enfant sage des jours heureux

J'avais fait des rêves
Où l'on m'aimait sans trève
Mais les rêves s'achèvent
Et toi seule m'est restée

Maman tu est la plus belle du monde
Et lorsque tout s'effondre autour de moi
Maman, toi tu es là !

      Pour les Jeudis en poésie

    chez Pascale 

 Livre V

 LE LABOUREUR ET SES ENFANTS

Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage

Que nous ont laissé nos parents.

 Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage

Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août.

Creusez, fouillez, bêchez, ne laisse nulle place

Où la main ne passe et repasse.

Le Père mort, les fils vous retournent le champ

Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an.

Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché.

Mais le Père fut sage

De leur montrer avant sa mort

Que le travail est un trésor

A PROPOS DE …

Cette fable, d'une rigueur toute classique, presque majestueuse de ton, prend le contre-pied des accusations portées contre un La Fontaine insouciant, paresseux, ami des seuls plaisirs et de la vie facile. Faut-il lui faire crédit? Celui qui voulait pour épitaphe :

Jean s'en alla comme il était venu,

Mangea le fond avec le revenu ...

Voilà qu''il s'instaure défenseur et garant des,<< vertus bourgeoises >>, du labeur de la constance. Le travail est le << fond >>, entendons le << capital >>, qui ne saurait manquer, le véritable << trésor >> ; telle est la leçon que le << laboureur >>, c'est-à-dire le paysan aisé, maître de sa terres, donne à ses fils en héritage.

La Fontaine nous transmet fidèlement ce legs; pourquoi penser qu''il s'en moque ?

L'insouciance qu'il affiche est une élégance de plus, à laquelle se laissèrent prendre les naïfs.

Mais parler de << travail >> n'eût pas été d'un honnête homme …

Défi N°28                    CHEZ LES CROQUEURS DE MOTS

  Racontez "votre grenier"

 (réel ou imaginaire)

 sous la forme d'écriture qui vous convient

 lieux, odeurs, sensations,....

 au cours de votre récit

vous redécouvrirez

 5 objets

personnels ou familiaux 

vous appartenant réellement

 vous décrirez succintement ces objets dans leur contexte

(exemple: le chapeau de paille de tante Agathe pendu à une poutre)

                                                      Le Grenier

L'endroit où je n'aimais pas aller, surtout pas seule, la peur je crois, comme dans tous ces lieux qui restent un peu à l'abandon mais, qui sont habités d'étranges créatures qui s'emparent du territoire et qui voilent de toiles plafonds et recoins.

Une grosse clé en fer, un peu rouillée que ma petite main ne pouvait tourner.

Mes angoisses de petite fille envolées, c'est maintenant avec nostalgie que je retourne pour vous dans le grenier de mes souvenirs.

J'ouvre une porte qui grince comme les cordes d'un violon, celui que papa à rangé bien précieusement à côté de son banjo, dans son étui de cuir durcit et noircit par le temps, au dessus de l'armoire poussiéreuse de grand-père.

Une armoire bretonne cossue, foncée, sculptée en bois d'ébène ou de noyer dont les portes travaillées laissent entrevoir un petit morceau d'étoffe, probablement, un rideau d'un joli rouge autrefois !

Une étoffe fine et décolorée par le temps, le temps où le soleil venaient filtrer de ses rayons la chambre lumineuse de grand-père où, assis sur ses genoux, il était bon l'écouter nous conter avec mon grand frère les histoires effrayantes de barbe bleue ou du petit chaperon rouge.

Je me souviens de ce grand livre illustré et de sa belle reliure d'or dans cette grande malle dissimulée sous le gros édredon molletonné qui habillait jadis le lit de ma petite enfance. Avant de m'endormir, maman le remontait jusqu'à mon cou, en se penchant pour déposer sur ma joue un tendre baiser .

Dans l'espoir de trouver d'autres trésors, je soulève le couvercle de cette malle de bois cloutée aux larges ferrures renfermant aussi, quelques vieilles correspondances, un almanach et ce vieux livre de Jules Verne, vingt mille lieues sous les mers où la pieuvre géante prenait toute la page pour mieux hanter nos rêves.

Dans un coin, à même le sol, sur ce parquet patiné, un vieux miroir, une immense épuisette au filet rongé par le sel, destinée à la pêche à la crevette, la petite grise, un petit sceau dont le fond était encore tapissé de quelques coquillages oubliés.

C'est un grenier de bord de mer, un petit coin de Paris dans mon grenier, une tranche de vie qui resurgit ... souvenirs dans le grenier de Lina.

Pour les Jeudis en Poésie sur une idée originale de Nat, Adamante et Églantine.

Après l'escale de la semaine dernière, nous vous proposons de souhaiter la bienvenue à Pascale et d'imaginer maintenant le long voyage que nous allons faire en  sa compagnie,embarqués comme moussaillons fidèles et courageux.Prose, vers ou texte libre...

Qu'elle distribue sans retenue

Des instants de bonheur !!

Que ta traversée avec ton équipage 

trace dans ta vie de beaux paysages

D'agréables moments inoubliables

Croque à pleines pages

Ces doux voyages

Car le bonheur C'est pas bien compliqué

Et tu l'as bien mérité

A tous il est à la porté

Ressentir ce qui est donné

Un peu d'amour, de l'amitié

Sans oublier quelques pensées

Ou un brin de muguet pour commencer

Au nouveau Capitaine héritié

Notre Pascale bien aimée